7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 13:31

Bonne Année à tous! Je vous souhaite beaucoup de calme et de repos pour vos nerfs (dans notre société on en a bien besoin!...)

 

Voici la suite du chapitre que je vous avais promise:


 

Le bail est signé. Avant d’emménager, je rencontre la concierge par hasard en passant dans le garage. J’en profite pour me renseigner sur le voisinage : "s’il vous plaît est-ce que c’est calme?".

Elle me rassure les gens qui habitent autour de moi sont tous des gens très gentils, âgés et calmes.

C’est très calme à part pour le club de hockey.

Quoi quel club de hockey ???? Je sais qu’il y a un club de tennis. Eh bien il y a aussi un club de hockey. Et ce que cachent les feuilles jaunissantes des arbres devant les chambres à coucher, ce ne sont pas des terrains de tennis mais deux énormes terrains de hockey. Oh-la-la ! En visitant l’appartement je n’ai pas remarqué ces énormes réflecteurs qui éclairent les terrains comme si l’on était en plein jour. Les feuillages étaient encore touffus je n’ai rien soupçonné et je me suis retrouvée exactement comme les voisins du terrain de sport près des bonnes sœurs que je plaignais tant.

Il ne fait calme de ce côté de l’appartement que quand les enfants sont à l’école. Dès que l’école est finie les terrains sont pris d’assaut et ça hurle. Les enfants déchaînés, les balles qui tapent contre les balustrades, les entraîneurs qui gueulent comme des forcenés ( il y en a un qui a un accent belge à couper au couteau). Et puis les tournois qui durent jusqu’à 22 heures.

 

J’ai débarqué en pleine saison de tournois : le week-end depuis 8 heures du matin jusqu’à 22 heures non stop. Samedi, dimanche et jours fériés. Je ne peux utiliser que la moitié de l’appartement, celle qui donne sur l’autre côté. Et ça hurle, et ça hurle et ça hurle. Je ne sais pas moi, ils doivent se casser les cordes vocales, ils doivent cracher leurs poumons ! Et puis quand ça gagne ça hurle jusqu’à une heure du matin « on a gagné ! weeeeeeeeeeeeeey !». L’esprit de groupe : « weeeeeeeeeeeeeey !». Et bien sûr ils ont une salle des fêtes : dumdumdum la musique pour fêter la victoire.


Je comptais sur le mauvais temps : il va pleuvoir il ne pourront pas jouer le terrain sera détrempé, il fera froid, il n’auront pas envie de jouer. Pas du tout les mecs, c’est super résistant un hockeyeur : dans la pluie, dans le vent, dans le froid, dans le bouillard, dans le noir : ils jouent ! Vous ne mettriez pas le nez dehors à dix heures du soir mais eux ils jouent, même des petits bouts de chou de 6 ans petit short, petit Tee-shirt et ça galope dans les intempéries en gueulant. Soit dit en passant je remarque que les parents laissent leurs enfant jouer au hockey jusqu’à dix heures du soir et puis ils s’étonnent que l’enfant ne peut pas trouver le sommeil car il est trop excité.

Pour le terrain détrempé c’est raté aussi, c’est du faux gazon.


Heureusement je travaille à la maison alors je calque mes horaires sur les écoles et j'essaye de finir le travail qui demande de la concentration aux heures de bureau. Mais imaginez que vous travailliez dehors toute la semaine et seriez heureux d’être chez vous le week-end. Vous ne pouvez même pas faire une sieste. Il n’est même pas huit heures du matin et ils tapent déjà leurs balles contre les balustrades: debout tout le monde on arrive!


On a demandé si les gens du voisinage n’ont pas protesté lorsque cela a été mis en place. Il paraît qu’il y a eu des pétitions mais le club jouit d’appuis politiques. En plus le bourgemestre de la commune habite dans l’immeuble…


Je pensais que cela n’aurait pas de fin et qu’ils allaient aussi jouer dans la neige mais hourrah on dirait que la saison est finie. Après la grosse série de tournois non stop (là ça a été dur : le public qui criait, les hauts parleurs, les tambours qui roulaient à chaque but – je ne comprends rien aux règles du jeu-) les choses se sont calmées pour se borner à quelques activités extrascolaires. Mentionnons qu’il s'est quand même trouvé quelques fanatiques qui sont venus jouer le jour de Noël et qu’après le Nouvel An, les cours du soir ont repris.

Ils ont en plus rajouté des marques pour pouvoir convertir le terrain en terrain de foot, rentabilité oblige…J’ai peur de ce que cela va donner au printemps mais le propriétaire est assez favorable au changement de fenêtres.


A part ça, tout va bien : plus de voitures. Je n’entends plus une seule voiture. A chaque fois que je me dis que je n’entends plus d’avions non plus il y en a un qui passe, mais ce n’est pas grave.

Les voisins autour (je touche toutes sortes de bois) je n’entends rien. Je ne les ai jamais vus. Le problème est que je rêve encore de mes ex-voisins infects du dessous. Je n’arrive pas à croire que je n’entends plus leur bruits dérangeants et surtout leur piano.


Je m’amuse à faire une liste des bruits que j’ai réussi à supprimer :

Bruit des voitures et de la circulation automobile.

Bruit des avions.

Bruit des feux de croisement pour mal entendants.

Bruit du bus dont l’arrêt était à quelques mètres.

Bruit du tram.

Bruit de la grande porte du garage.

Bruit de la porte du box de garage des voisins du 3ème qu’ils faisaient claquer tous les matins + bruit de leur moto qui faisait vibrer la maison tout entière.

Bruit de la porte d’entrée qui était juste sous mon living.

Bruit de l’ascenseur + bruit des gens qui descendaient l’escalier.

Bruit de l’abruti qui venait nettoyer et qui cognait tous les murs de l’escalier  7 heures du matin.

Bruit des sanitaires de tous mes voisins (baignoire, douche et WC).

Bruit de pas des voisins du troisième.

Sonnerie du téléphone de la petite vieille à côté + sa douche qui était comme si elle se douchait dans mon placard + sa canne + sa chaise + ses volets + son va et vient toute la nuit quand elle ne pouvait pas dormir.

Piano des voisins du dessous + leurs volets électriques + la porte de leur terrasse plusieurs fois par jour quand le chat voulait sortir et puis rentrer et puis ressortir et puis re-rentrer etc…+ leurs placards + talons de madame tous les matins avant de conduire sa fille à l’école + leur porte d’entrée qui claquait toujours violemment + tous le bruit qu’ils faisaient quand ils rentraient tard dans la nuit ou recevaient des amis + tous les travaux de bricolage qu’ils faisaient constamment dans leur appartement.

 

Les bruits qui sont restés :

Les ambulances et la police. C’est pareil ou pire. Je ne me suis pas rendu compte qu’à vol d’oiseau je surplombe une avenue qui conduit droit à un hôpital. J'ai toujours su qu'il fallait éviter d'habiter sur cette avenue mais je ne me suis pas rendu compte à quel point elle était près. Les sirènes sont une constante.

Les souffleuses de feuilles et les travaux de jardin. Rien à faire, c’est comme ça. En ce moment même ils sont en train d'élager des arbres et à les réduire en sciure => boules Quiès de rigueur.

Le renard. Bien que il me semble qu’ici ce soit une renarde. J’aimerais bien la voir.

 

Les nouveaux bruits :

Les hockeyeurs, leurs entraîneurs et leurs supporters.

Les gens qui promènent leurs chiens dans le bois en dessous de chez moi. Ils crient parfois sur leurs chiens à six heures du matin ou tard le soir ou discutent à voix haute. Les chiens se battent parfois entre eux.

 

Cela me fait tout drôle d’avoir "autant de calme" autour de moi. J’espère que les voisins vont vivre longtemps et que les choses resteront ainsi. La nuit, lorsqu’il n’y a pas d’ambulance, on peut écouter le silence. Je dors nettement mieux. Je suis tellement contente de m’être débarrassée de tous ces voisins embêtants. Le périple a été dur mais pour l’instant le résultat en vaut la peine. On verra ce que le futur nous apportera.

 

Encore Bonne Année à tous.

 

 

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 13:10

Nous y revoilà: il y a des travaux dans l'immeuble et je suis assise face à mon ordinateur avec mes fidèles Boules Quiès pour atténuer le bruit de la foreuse qui sévit quelques étages plus bas.

 

Bien j'ai commencé à écrire le nouveau chapitre de ma nouvelle adresse mais c'est long à écrire alors je vais déjà vous livrer la moitié.

 

J’avais  terminé le récit de mes aventures lorsque j’étais chez les bonnes sœurs qui habitaient en face d’une énorme école, à cent mètres d’un énorme stade et en dessous de gros avions qui atterrissaient  Zaventem (autrement connu sous le nom d’aéroport Bruxelles National).

Je vous disais qu’il fallait se méfier du sport. A qui le dites vous, je suis tombée en plein  dedans sans le savoir.

Lorsque j’étais chez les sœurs, la situation était vraiment critique point de vue logement: je ne trouvais rien : moche, trop cher ou agent immobilier qui ne donnait même pas suite à mes appels.

Finalement j’ai déniché quelque chose qui avait l’air pas trop mal dans un quartier, une rue et un immeuble qui me plaisaient assez bien. Lorsque je l’ai visité tout avait l’air correct et conforme à mes critères.

La rue était très calme, pratiquement aucun passage. Les chambres étaient à l’arrière. Il y avait une terrasse qui donnait sur un bois et derrière…eh bien derrière il y a un club de tennis. Je connais ce club de tennis et je sais que de nombreux terrains sont couverts. Serais-je capable de supporter le bruit de balles de tennis ? Je me dis que oui. Vu qu’il fait tout le temps mauvais, l’usage des terrains extérieurs est très limité. De toutes façons, je n’étais plus en mesure de me montrer difficile. Je me suis dis que les balles de tennis ce n’est pas la fin du monde.

En ce qui concerne les voisins, je ne savais rien mais tant pis, j’allais devoir tout accepter car je n’en pouvais plus de dépenser stupidement de l’argent en chambres d’hôtel qui me coûtaient, pour à peine une semaine, l’équivalent d’un loyer mensuel et j’en avais aussi assez du confort spartiate des monastères (literie laissant à désirer et salle de bains commune).

Les deux fois où j’ai visité l’appartement, tout avait l’air calme.

J’ai dis à l’agent immobilier que je le prenais tout de suite. Il m’a assuré que l’on allait pouvoir signer rapidement le bail et  j’étais toute contente car mon séjour chez les sœurs se terminait et j’allais encore devoir prévoir quelques jours à l’hôtel. Mais coup de théâtre : le propriétaire doit soudain partir en voyage pour deux semaines et refuse de signer avant. Devant mon désarroi, l’agent immobilier m’annonce que ce n’est pas grave ils ont des appartements meublés à louer. Ils peuvent m’en trouver un pour deux semaines.

Il y avait tellement de rebondissements à mes histoires que c’en état devenu passionnant pour les sœurs et j’étais devenue comme une série télé (Miss soap). Le jour de la signature du bail tout le couvent a prié pour que finalement cela se fasse….

Avec les sœurs nous nous sommes quittées bonnes amies et je suis allée passer le week-end dans mon bel hôtel super confortable avec ses grands lits divins et ses machines Nespresso dans toute les chambres : luxe, calme et volupté.

J’étais un peu triste de quitter ce cocon mais l’hôtel est en travaux de rénovations et les odeurs agressives de solvants et les bruits des foreuses qui sont entrées en action dès le lundi matin m’ont rendu les choses faciles. L’hôtel était super car j’y séjournais pendant le week-end. En semaine c’était tout autre chose.

L’agent immobilier m’avait présenté deux appartements meublés dans une maison de ville. Le premier était au rez-de-chaussée avec le séjour qui donnait sur la rue et la chambre à l’arrière surplombait une petite cour qui n’appartenait pas à l’appartement et où un voisin avait un gros barbecue. En été bonjour les dégâts.

L’autre appartement était au premier. Il était plus beau et l’agent s’attendait à ce que je prenne celui-là mais la chambre donnait sur la rue et j’ai dit non.

Plus tard j’ai pu me féliciter de ma décision lorsque je me suis rendu compte qu’il y avait pas mal de mouvement dans le quartier à cause de nombreux restaurants qui s’y trouvaient, sans parler de travaux de voirie qui ont surgi de nulle part, des éboueurs et de camions de livraison venant approvisionner certains restaurants voisins.

Je n’avais aucune vue mais la chambre à l’arrière était très calme.

Durant ces deux semaines j’ai quand même pu expérimenter le vice de ce genre de construction. Les maisons de ville sont bâties sur des murs mitoyens. Ceci veut dire que l’on a dû commencer par construire une maison et puis la maison suivante est venue s’adosser à celle-là faisant l’économie d’un mur, et ainsi de suite. Le seul hic, c’est qu’à ce train là vous vous retrouvez en sandwich entre deux maisons et vous entendez tout ce qui se passe à côté. Franchement l’économie ne devrait pas être de mise quand on construit une maison. Comme elle est à pour un bout de temps le prix que vous auriez payé pour un mur en plus serait oublié depuis belle lurette.  Eh bien non, pas en Belgique.

La chambre était calme tant que les voisins d’à côté ne recevaient pas des invités, ou tant qu’eux même ne rentraient pas à trois heures du matin. Car si conversations il y avait, ou pas dans les escaliers, on entendait tout. Et le fait de me retrouver réveillée en pleine nuit par des voisins me rappelait de mauvais souvenirs.

En deux semaines j’avais intégré le quartier jusqu’à m’y sentir à la maison. Ce qui était assez drôle car maintenant partout où je passe en voiture je peux dire : « ah ça c’est mon quartier, j’ai habité là ». Je serais un très bon agent immobilier car je connais pratiquement chaque rue et chaque immeuble.

Nous avons fini par signer le bail et la date du déménagement approchait. J’ai retenu une date auprès de la société de déménagement quand tout à coup : re-coup de théâtre l’expert qui doit faire l’état des lieux est en vacances et le propriétaire refuse de travailler avec un autre. L’agence a dû étendre mon occupation de l’appartement meublé, et bien entendu l’expert quand il est rentré de vacances avait un agenda surchargé. Pour moi pas question de changer la date du déménagement auprès des déménageurs car je l’avais déjà repoussée à plusieurs reprises et j’allais finir par passer pour une rigolote. Résultat l’expert a fait son état des lieux à la lampe de poche la veille du déménagement car le seul créneau qu’il avait était à 18h 30 et la nuit est tombée rapidement dans un appartement où il n’y avait pas de lampes dans toutes les pièces.

 

Suite bientôt, j'espère....

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 11:56

Je sais que je suis sensée écrire la suite de mes aventures mais c’est un gros travail et j’ai toujours autre chose à faire mais voici un nouveau sujet qui devrait faire réfléchir.

 

Hier je vais dans mon agence bancaire qui est étonnamment assez loin de chez moi et d’habitude je vais dans d’autres agences. Mais là je me rends dans la mienne pour découvrir qu’elle est en travaux. Le Monsieur avec lequel j'ai rendez-vous me dit qu’ils vont recevoir les nouvelles machines pour le retrait selfbank parce que dans cette agence ils avaient encore les anciennes. Là-dessus je lui dis : « ah oui ça va être celles qui font casino ». Pour ceux qui connaissent les agences ING, quand votre carte sort de la machine elle fait un bruit de casino : « tulilululilululilululi ».

Dans une autre agence il y avait une employée assise non loin de l’entrée et on lui a dit « ça fait vraiment casino votre truc ». Entre nous, déjà que la monnaie Euro fait très Monoply…pas étonnant que la situation financière de l’Europe soit une vaste rigolade.

Dans une autre agence par contre ce bruit était carrément insupportable et je voyais les employés poursuivre stoïquement leur travail et je me demandais comment ils pouvaient supporter ça à longueur de journée. La nuit ils doivent encore entendre tulilululilululi.


Donc pour en revenir à ce Monsieur d’hier, il me répond que c’est un bruit spécialement étudié pour les malentendants ou les malvoyants. Je lui réponds : Ok mais il y en a combien dans ce cas ?". Il est forcé d’admettre : très peu. Il dit que c’est comme quand ils ont été obligés de rajouter une rampe d'accès pour les fauteuils roulants pour les personnes à mobilité réduite. Je lui demande s’il y en a tant que ça, il répond que non mais il suffit d’une personne pour qu’il y ait une plainte et qu’ils aient des ennuis.

Donc très logiquement parce qu’il peut arriver qu’un malentendant ou un malvoyant risque d’entrer dans une agence bancaire pour y retirer de l’argent, quatre employés doivent se farcir tout la journée : tulilululilululi. Est-ce tout  fait normal ?


Ceci me ramène à mon ancien appartement et au croisement de feux qui était situé non loin. Il était équipé d’un signal sonore pour les non-voyants. Ce signal était tellement fort que je l’entendais jusque dans mon living situé à environ 50 mètres du feu. Il faisait : Toc, toc, toc, toc quand il fallait attendre sur le trottoir. Et puis tututututututu quand on pouvait traverser. En trois ans je n’ai vu qu’une seule fois un aveugle traverser ce carrefour. Et vous pouvez imaginer la nuisance sonore subie jour et nuit par les gens qui habitaient plus près du feu que moi.

Je me pose la question, est-ce que tout cela est bien logique ?

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 14:56

Est-ce que ceci à un rapport avec le bruit ? Oui mais plus encore. Il faut que je vous raconte tout ce qui m’est arrivé depuis la dernière fois et où j’ai atterri, mais il y a matière à un chapitre tellement c’est dingue. Pour l’instant le sujet qui m’occupe l’esprit est que partout où j’ai habité c’était le même problème. C’est pourquoi j’ai décidé qu’à Bruxelles je ne déménégeais plus.

 

Comme j’ai une expérience du terrain extrêmement riche, j’ai décidé de la mettre au service des autres et – je ne sais pas pourquoi je pense surtout aux français qui ont une vision un peu erronée de la Belgique et de Bruxelles en particulier -.

 

Alors voici mon petit guide pratique pour déchanter tout de suite :

 

Tous les appartement sont trop chers pour ce qu’ils valent en réalité. Un appartement qu’autrefois on aurait payé 550 EU se loue de nos jours environ 1200 EU.

 

Partout où vous irez habiter vous aurez froid en hiver. Tout est mal construit en briques ou en béton sans la moindre isolation. Il y a des courants d’air partout dans les appartements. La plupart du temps les fenêtres sont de mauvaise qualité (simple ou double vitrage mais datant d’il y a 30 ans au moins). Si les fenêtres sont neuves, les murs sont quand même mauvais et pleins de trous (courant d’airs). Simple exemple : il a toujours fait glacial dans mes placards adossés aux murs extérieurs. Dans mon appartement précédent il faisait froid dans la cuisine. Eh bien quand le propriétaire à fait refaire la cuisine après notre départ (c'est nous qui avons payé la nouvelle cuisine pour les nouveaux locataires) il y a 2 mois, sa femme nous a avoué qu’ils avaient été surpris de voir que les placards de la cuisine avaient été montés sur les murs en briques brutes. PARTOUT où les promoteurs ont pu faire économie de plâtre ils ont tout mis directement sur la brique. Ce qui explique que mes placards sont toujours glacials (y compris maintenant). Vu qu’il y a toujours un petit fond en bois, ni vu ni connu on évite de faire le plâtrage sur le mur. Dingue non ??!!

 

Les nouvelles directives qui obligent un propriétaire à faire estimer la qualité énergétique de son appartement avant de le vendre ou de le louer est une TOTALE FOUTAISE. Cette foutaise doit être l’œuvre d’un lobby qui a fait émerger une nouvelle profession - qui est devenue par la loi - incontournable. De ce que j’ai vu de mes propres yeux, un type vint chez vous et pose un petit appareil sur le mur et cela détermine sa perméabilité au froid. Le résultat est très vague puisque j’ai entendu dire que la qualité énergétique de mon ancien appartement était G et le nouveau est D mais il fait aussi glacial dans les placards et aussi froid dans les différentes pièces. C’est pareil, pourtant il y a une différence de classe énergétique, allez savoir. En attendant certaines « experts » se mettent de l’argent dans la poche pour ne rien faire.

 

Partout où vous irez habiter il y aura du bruit. Quand ce ne sera pas la circulation automobile ce sera le trafic aérien, le train, le tram, les travaux dans la rue, les souffleuses de feuilles, les travaux de jardin, les écoles, les terrains de sport, les sirènes de police et d’ambulances.

Si vous habiterez en appartement vous aurez toujours un bruit quelconque : voisins bruyants, travaux de rénovation. Si vous choisirez d’habiter dans une maison de ville, vous aurez toujours un mur mitoyen, c'est-à-dire que la maison du voisin sera construite sur votre mur. Autrefois cela permettait à celui qui construisait sa maison de faire l’économie d’un mur. Il pouvait utiliser celui du voisin. De nos jours cela fait que les deux voisins entendent tout ce qui se passe chez l’autre au travers de ces murs (j’en ai fait l’expérience et je vous raconterai ça plus tard). Si vous choisirez d’habiter dans un immeuble ancien vos murs seront de meilleures qualité mais comme l’immeuble sera ancien il y aura toujours quelque chose à rénover collectivement ou individuellement et je vous préviens un jeune carde dynamique qui s’achète un appartement ancien fait tout changer y compris l’électricité et casser des murs. Vous pouvez en avoir pour un an de travaux. Si vous opterez pour un immeuble moderne datant des années 80 ou 90, c’est super mal construit en pur béton (j’en ai parlé dans mon roman, chapitre avec le voisin russe). Je ne sais pas ce que valent les tout nouveaux immeubles car ils doivent répondre à certaines normes mais j’en ai visité un récemment et ce n’était pas convainquant : pur béton aussi, aucun charme.

 

Partout où vous irez habiter vous aurez des voisins étrangers et alors là on voit de tout. Ma nouvelle concierge nous a raconté des trucs sur des gens qui ont autrefois habité dans notre immeuble : ambassade de Russie : faisaient toute leur lessive et celle de leurs amis à la main et la faisaient sécher dans le living, résultat des murs moisis. Ce qui est quand même mieux que l’ambassade du Vietnam qui faisait sécher des poissons crus sur des fils dans le living et faisait bouillir des herbes suspectes qui ont entraîné l’intervention de la police car des fumées tout aussi suspectes sortaient sur le palier. (Voir mes propres histoires avec les coréens et les africains dans mon roman).

 

En ce qui concerne les propriétaires, c’est très simple : leur appartement est fait pour rapporter de l’argent pas pour en coûter. Ils ont tous peur que les locataires ne vont pas payer, c’est pourquoi il est de plus en plus difficile de louer quelque chose. Maintenant ils veulent toutes sortes de garanties, ce qui n’existait pas autrefois. La confiance a cessé de régner car ils ont eu trop d’entourloupes avec les étrangers. Donc on paye pour les autres. Mais d’un autre côté ils n’ont aucune envie de faire des investissements pour améliorer votre confort. Les fenêtres sont de mauvaise qualité ? Oui on va envisager de les changer mais pas maintenant, c'est trop cher. Ce qu'ils aiement c'est les locataires qui investissent leur propre argent dans leur bien. Si vous voulez telle chose, vous pouvez la faire réaliser mais à vos frais et il va de soi que vous l'abandonnerez quand vous partirez (je n'ai pas encore digéré mon investissement dans une porte blindée de l'appartement précédent...).

J'ai toujours dit que nos propriétaires n’aimaient entendre parler de nous qu’une fois par mois quand ils vérifiaient que l’argent du loyer était sur leur compte en banque. De nos jours la situation a encore empiré car entre deux locataires les proprios ne font ni remettre l’appartement en état, ils ne sont pas même fichus de payer une société de nettoyage pour au moins louer un bien propre. Vous n’imaginez pas ce que j’ai pu voir ces derniers temps : rien que des appartements sales, et même en choisissant le plus correct d’entre eux, j’ai passé deux semaines à vider des seaux d’eau noire.

 

Mon dernier appartement est le résumé de tous les précédents. Je pense toujours à cet adage : si vous fuyez un problème il vous rattrapera. C’est tout à fait vrai surtout en matière d’appartements.

 

Un dernier mot : pour vivre heureux et confortablement à Bruxelles il n’y a qu’une solution : s’acheter un terrain et se faire construire une maison sur mesure avec un bon architecte et des matériaux dernier cri. J’ai vu cela dans le quartier où j’habitais avant et à chaque fois que je passais devant la maison je me demandais si les gens se rendaient compte de la chance qu’ils avaient.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 13:10

Lu dans le livre de Danièle Festy: "Me Secrets de pharmacienne":

 

" Quel que soit votre environnement de vie ou de travail, s'il est bruyant protégez absolument vos oreilles. Proximité d'un aéroport, d'une route, enfants bruyants (classe maternelle par exemple) outil industriel assourdissant, travaux genre perçeuse chez le voisin du dessous: dans tous les cas, cherchez à protéger vos oreilles avec un casque, des bouchons d'oreille ou au minimum en respectant de longues périodes de calme auditif. Par exemple si vous êtes institutrice, le brouhaha pemanent des enfants représente une menace: de retour chez vous, n'allumez ni la radio, ni la télévision, faites un break".

 

"Les carences en magnésium augmentent la toxicité du bruit. Inversement, des suppléments magnésiens ralentissent le vieillissement auditif. Plus l'exposition au bruit est intense et prolongée, plus les besoins en magnésium augmentent. Spasmophiles attention!".

 

"L'acide alpha-lipoïque est un antioxydant universel. Il protège des pertes auditives induites par les antibiotiques et par l'exposition au bruit. Il régénère le vitamines C et E."

 

 

Notes:

- J'ai cherché sur internet des casques qui protègent du bruit et je n'en ai pas encore trouvé, sauf une fois dans les 200 EU, quand même assez cher.

 

- Autres suppléments diététiques connus pour avoir des effets bénéfiques sur le système auditif:

  • Le Ginko Biloba (regardez en pharmacie et intérrogez votre pharmacien sur le dosage car certaines marques ont un dosage faible et donc une action faible. Mieux il est dosé, plus il est cher).
  • Le Vinpocetin. Très courant aux USA. Là bas il peut s'acheter seul ou mélangé dans des suppléments vitaminés pour le système auditif.

  PS: Dans son livre, Danièle Festy a écrit: "voisin du dessus" et je remarque en me relisant que j'ai automatiquement écrit "du dessous", comme quoi il est solidement ancré dans on esprit que le merdier venait du voisin du dessous. Ah comme je suis bien sans ces gens depuis près de deux mois et l'idée que je ne les reverai plus jamais me rends encore plus heureuse!

 

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 09:16

Lu dans Vanity Fair de Septembre au sujet du séjour de Julian Assange à l'embassade d'Equateur à Londres : " Au début, Assange a dormi par terre sur un matelas gonflable que l'ambassadrice lui a apporté de son appartement, situé non loin. Assange a trouvé que le bruit de la rue troublait son sommeil. Après avoir exploré l'ambassade à la recherche d'une pièce calme, il a jeté son dévolu sur les toilettes des dames. Le personnel de l'ambassade a du enlever à contre coeur la toilette pour qu'il puisse y dormir....".

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 11:15

On n'y pense pas tant qu'on ne l'a pas éxpérimenté, mais habiter à proximité d'un stade est une véritable nuisance.

Au bout de la rue chez les soeurs, j'ai découvert un immense stade. Il paraît que certains sportifs de renomée internationnale s'entraînent là. 

Aux abords du stade il y avait un beau quartier avec de très jolies villas. Pourtant un soir en me promenant dans le coin j'ai compris leur malheur: des immenses réflecteurs qui éclairent le stade comme en plein jour et des cris que j'entendais jusque dans ma chambre jusqu'à onze heures  trente du soir.

Et encore, durant mon séjour l'endroit n'a accueilli aucun évènement d'envergure. Qu'est-ce que ça doit être dans un cas pareil....

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 10:24

 

 

Je n’ai pas écrit depuis un certain temps car avec tout ce qui m’est arrivé, ce que j’ai le plus négligé c’est mon blog du bruit. Mais il y a beaucoup à raconter.

 

Après avoir déménagé et vu toutes mes affaires entreposées au garde-meubles, j’ai passé la première nuit au Sheraton. Je l’ai choisi car qualité/prix cela avait l’air correct et je savais que le bâtiment est une grande tour qui serait sans doute pourvue de bonnes fenêtres.

Le lit était super, un véritable nuage. Il paraît que c’est une literie spéciale et propre aux Sheraton. Vous allez dans n’importe quel Sheraton de la terre et vous trouverez cette qualité de literie. Malheureusement cela n’a pas suffi à un sommeil parfait. Vers trois heures du matin j’ai été tirée d’un très profond sommeil par une sirène de police qui hurlait. En réalité la voiture de police poursuivait une « voiture techno ». Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est (moi non plus je ne savais pas que cela existait) : c’est une bande de petits salopards qui ont pimpé leur voiture pour qu’elle fasse un maximum de bruit et qui s’amusent à sillonner la ville en éructant de la techno à fond la caisse. Le monde est devenu fou. Alors vous aviez cette voiture qui filait à toute allure sur le boulevard (avec des roues illuminées comme un sapin de Noël) et la police qui tentait de les rattraper avec leurs sirènes allumées. Hallucinant.

Le réveil a été tellement violent que je n’ai pas pu me rendormir pendant au moins une heure, durant laquelle bien sûr je me suis encore farci des sirène de police. A éviter totalement le quartier de la place Rogier.

Quand j’ai finalement réussi à me rendormir, j’ai été réveillée à 7 heures du matin par les femmes de chambres qui nettoyaient la chambre d’à côté en se parlant à voix haute et en criant dans les couloirs comme si l’étage entier était supposé être vide. J’hallucine encore, c’est pas possible d’être bête et égoïste à ce point. Dans un Sheraton il peut très bien y avoir des clients qui viennent de loin, qui sont en jet-lag et qui ont envie de dormir. Non mais allo quoi ?!! (pour employer une expression intello). Elles se crient dessus pendant vingt minutes en cognant toutes sortes de trucs dans la salle de bains, sans doute en lavant la baignoire, et puis bouaamm !!!  Elles laissent tomber quelque chose avec un fracas incroyable. Là, la moutarde m’est montée au nez : je suis sortie dans le couloir et j’ai intercepté la femme de chambre : « Vous pourriez pas faire un peu attention ! Il y a des gens qui veulent dormir ici ! ». C’est là qu’elle s’est rendu compte du dérangement. Elle s’est excusée et le bruit a cessé, mais moi j’étais totalement réveillée. Vive le monastère….

 

Le lendemain je suis partie dans les Ardennes, du côté de Saint Hubert. C’était la première fois que j’allais séjourner dans un monastère et j’en attendais beaucoup, surtout dans l’état d’épuisement physique et psychique dans lequel j’étais.

En allant vers Saint Hubert, il y a plein de déviations et je me retrouve à Marches-en-Famenes. Mauvaise signalisation, déviations, bref je me retrouve bloquée dans un embouteillage monstre. Dingue : un petit patelin de rien du tout au milieu des Ardennes, il a une route principale qui est bloquée comme la rue Béliard à une heure de pointe. Je me rends compte qu’on ne peut avoir la paix nulle part. Le phénomène de Marches-en-Famenes est tellement délirant qu’ils en ont même parlé à la télévision.

Finalement j’arrive à m’extirper de ce merdier et je trouve enfin la direction de Saint Hubert.

En approchant du village, je remarque quelques hélicoptères me survoler, sans plus. Par contre à l’entrée du village une affiche : ce week-end samedi et dimanche : meeting aérien d’hélicoptères sur l’aérodrome de Saint Hubert. Je commence quand même à en rire. C’est pas possible !

La dame qui m’accueille au monastère et me montre la chambre me prévient : en effet aujourd’hui et demain, il risque d’y avoir un peu de dérangement car il y a ce festival aérien.

A part ça, la chambre se situe dans une partie du monastère où il n’y a personne et les fenêtres sont neuves, protégeant bien du bruit de la route que l’on peut apercevoir au loin. La chambre est très spartiate et j’ai l’impression que je suis entrain de faire Koh Lantha mais la première nuit a quand même été un rêve : pas le moindre bruit. Rien. Même quand je me suis réveillée, j’écoutais le silence. Ahh, je veux ça !

Mon dos a peut-être un peu souffert de la literie mais mes nerfs étaient très contents.

Ce dimanche là, en plus du meeting aérien, C’était la fête de la Saint Hubert (le patron des animaux). Comme c’est une fête très connue au cours de laquelle une messe est dédiée à la bénédiction des animaux et que j’adore les animaux, j’avais envie d’aller voir mais on m’a conseillé d’y aller à pied car ce serait trop difficile de se débarrasser de la voiture dans le centre. J’ai fini par laisser tomber, j’étais trop fatiguée pour marcher jusqu’au centre et puis les cors de chasse risquaient d’être un peu pénibles aussi. Donc j’étais à Saint Hubert et je n’ai pas vu la bénédiction des animaux.

Dimanche après-midi ils ont mis le paquet côté hélicos. Il y avait des formations de sept hélicoptères en même temps qui passaient dans le ciel. Je choisis de continuer à en rire.

Par contre lundi je rigole un peu moins lorsque je découvre le vice de la région. Ce petit aérodrome est une véritable poisse. Il a développé deux activités : le planeur et les vols en chute libre.

Alors pour ceux qui auraient la naïveté de penser qu’un planeur c’est écolo et tout, je vais démolir le cliché tout de suite : le planeur il ne monte pas tout seul dans le ciel. Il doit être tracté par un bimoteur. Le bimoteur fait un bruit très embêtant et il consomme du kérosène. Il tire le planeur jusqu’à une certaine altitude, il le lâche et retourne au bercail. Le planeur descend quand même assez rapidement, donc si l’on met en équation le temps de planage et le temps de remorque, c’est 50/50. Conclusion : le planeur c’est de la foutaise et ça embête pas mal de monde.

En regardant les feuillets informatifs laissés aux retraitants dans le hall, je remarque une pétition : Des gens qui ont une maison non loin de l’aérodrome et qui deviennent fou. Ils demandent à ce qu’un maximum de personnes écrivent au maire de Saint Hubert pour protester contre cette exploitation intensive de l’aérodrome. J’ai compris que cela ne sert à rien d’aller s’enterrer dans les Ardennes pour rechercher le calme.

Les sœurs disent que c’est une réelle nuisance mais elles préfèrent rester en dehors de tout ça.

C’est ainsi que pendant une semaine je me suis farci les petits avions au dessus de la tête. Parfois j’étais forcée de rentrer dans ma chambre et d’en fermer la fenêtre car c’était sérieusement agaçant.

Heureusement la nuit tout était très calme.

Je ne devrais pas oublier non plus que dès le lundi, la sœur bricoleuse s’est mis en tête de refaire la salle de bains d’une chambre située en dessous de la mienne. Elle sciait les carrelages dehors sur le perron à la scie électrique et puis : toc, toc, toc, toc, toc ; le reste du temps. Il faut le vivre pour le croire.

 

De là je suis partie à l’Abbaye de Leffe à Dinant. Tout simplement car au monastère j’ai rencontré un frère de Leffe super gentil qui m’a proposé de faire un séjour chez eux.

J’ai été logée dans leur plus belle chambre avec un lit a baldaquin très château médiéval. Elle donnait sur le jardin intérieur donc aucun contact avec le monde extérieur et cela valait mieux car Dinant c’est l’horreur. Il faut éviter de mettre les pieds à Dinant pendant au moins deux ans. Toute la ville est sans dessus dessous. La rue principale est un vaste chantier. Le bord de Meuse est un vaste chantier et l’année prochaine ce sera encore pire. Impossible de circuler dans le centre ville, impossible de se garer. Camions, tracteurs et pelleteuses à tous les coins de rue : l’horreur à l’état pur. En plus la ville est sale. C’est la ville la plus sale que j’aie vue de ma vie, après Bruxelles. Pas moyen de marcher une minute sans regarder ses pieds car on marche dans une merde de chien.

L’intérieur de l’abbaye était comme une oasis, si l’on mettait de côté le carillon qui est un peu embêtant. Le matin, il sonne quasiment tous les quarts d’heures comme s’il voulait empêcher les frères de s’endormir et de rater les Laudes.

Seul bruit intempestif : les avions de l’armée qui effectuent leurs exercices dans le coin. Ils doivent posséder deux chasseurs en tout mais ils passent tous les jours au dessus de l’abbaye. Et puis le dernier jour un jardinier a fait son apparition et a osé mettre en marche la souffleuse de feuilles pour trois feuilles de rosiers. Je l’ai filmé car c’était quand même incroyable:

 


 

 

 


 

Ensuite je suis rentrée à Bruxelles, c’était un samedi et je me suis arrêtée au centre commercial pour faire quelques achats et déjeuner. Wouah le choc de culture ! La société de consommation, tous ces gens qui couraient dans tous les sens, pendus à leurs portables, toute cette agitation vide. J’avais l’impression de débarquer d’une autre planète. Je regardais tout cela avec le regard détaché d’une martienne et j’étais horrifiée.


L’horreur a continué quand je me suis mise à la recherche d’un appartement. Tout le monde se précipite à Bruxelles de tous les coins du monde. Dans la rue on entend toutes sortes de langues, on voit toutes sortes de visages. Personne ne parle plus le français. Les agences immobilières n’ont même plus besoin de clients, ils les cueillent à la pelle. Vous avez cinq minutes pour visiter un appartement et vous décider, au-delà de ce temps vous embêtez l’agent immobilier qui se désintéresse de vous, consultant ostensiblement ses messages sur son portable. Je n’ai jamais connu ça. Oui, cela a toujours été pénible de trouver quelque chose de correct pour un prix correct mais maintenant c’est quasiment impossible. C’est devenu comme à Paris. Cela a tellement changé en trois ans. La nouvelle mode aussi c’est d’annoncer un loyer inférieur mais de rajouter que le garage (obligatoire) est en supplément de 100 à 150 EU. J’avais déjà vu cela il y a quelques années mais c’et devenu la norme. Attention aussi aux charges dont le prix annoncé est inférieur à la réalité. Une fois que vous aurez signé le bail et que l’on vous présentera le supplément à payer vous ne pourrez faire autrement que de vous exécuter. Arnaques à tous les niveaux. Le problème c’est que quand on connaît toutes ces arnaques, on ne trouve plus d’appartement car on ne veut pas tomber dans le piège.

Côté bruit, on m’a proposé un appartement soit disant de standing qui surplombait carrément la cour d’une école. Quand j’ai dit non, la femme de l’agence a essayé de me persuader que c’était une « petite école avec peu d’élèves » (haha !). Quand j’ai été voir sur place, j’ai vu de longs bâtiments avec préau et tout. Et bus scolaires qui attendaient devant l’entrée. Lycée français j’ai déjà donné, non merci.

Un autre appartement était annoncé comme entièrement remis à neuf. Seule la salle de bains avait été refaite et les murs repeints mais tout le reste était vieux et hideux comme cette chambre à coucher à côté de la cuisine qui était dotée d’un placard préhistorique et quand vous ouvriez le placard vous trouviez...le moteur arrière du frigo. Non mais allo quoi je rêve ! (c’est pour ça que Nabila est devenue si célèbre avec le Allo quoi, c’est parce que de nos jours on pourrait faire Allo quoi ! à longueur de journée). Ah au fait prix de cette plaisanterie : 1250 EU par mois, sans garage et hors charges.


Le plus embêtant c’est quand j’ai dû trouver un hôtel à Bruxelles. Vu que j’ai toujours considéré Bruxelles comme une ville profondément ennuyeuse et inattrayante je croyais que tout le monde pensait comme moi et que les hôtels étaient vides. Eh bien pas du tout. Les hôtels sont complets, surtout en semaine. J’ai atterri dans le meilleur d’entre eux, à la faveur d’un booking avantageux sur internet.  J’étais au paradis.

Superbe chambre, machine Nespresso pour se faire du café. J’arrive, me fais un Vivalto lungo, j’ai à peine le temps de le déguster que j’entends une foreuse au dessus de ma tête. C’est pas vrai ! Je sors dans le corridor pour tenter de voir d’où ça vient et je rencontre un gars du personnel. Je demande s’il y a des travaux quelque part autour. Il me répond que oui, on refait une salle de bains au dessus de moi. Je demande à quelle heure ils terminent. Il me dit qu’il ne sait pas car ce n’est pas fixe mais pris de sympathie, il me propose de voir avec la réception s’ils peuvent me changer de chambre. Le réceptionniste m’appelle pour me dire : « Il paraît que vous trouvez la chambre un peu bruyante, je peux vous déménager dans une autre ». J’accepte.

La chambre est aussi belle que la précédente et effectivement loin du bruit des travaux. Par contre c’est à une heure du matin que je suis réveillée par des bruits de coups, comme si on déménageait des meubles. Le lendemain je mène l’enquête par l’escalier de secours et j’atterris dans le restaurant droit devant le nez du serveur qui accueille les clients. Je lui donne la raison de ma présence en ces lieux : je cherche d’où vient le bruit qui m’a empêchée de dormir entre une heure trente et deux heures trente du matin. Il me répond que dans le restaurant ils n’ont rien déménagé mais que ça peut provenir du bar car une heure trente est juste l’heure à laquelle ils ferment et sans doute qu’ils rangent. Il me conseille de faire la remarque à la réception. La réception promet de demander au bar de faire plus attention. La première nuit c’est très calme et après cela reprend. J’ai quand même renoncé à rechanger de chambre car là j’étais à peu près au bout du couloir et j’avais peu de passage. Vous savez comment c’est les lourdes portes des chambres d’hôtel qui claquent, c’est encore pire que le bar.

L’hôtel était comme un monastère de luxe mais dès que je sortais c’était boules Quiès de rigueur. Les voitures de police sont infernales. Comme « on » a eu la lumineuse idée de mettre le poste central de police à deux pas de l’avenue Louise, à chaque fois qu’il se passe quelque chose les voitures de police filent à au moins 80  à l’heure toutes sirènes hurlantes comme des guêpes hors d’une ruche et traversent l’avenue Louise pourtant très commerçante et fréquentée par des piétons.  Un soir en rentrant du restaurant, j’en ai vu passer trois d’un coup à une vitesse incroyable, ensuite encore trois autres. Je pensais qu’il devait y avoir eu un hold-up sanglant. J’arrive devant mon hôtel et vois une ambulance et trois voitures de police. J’imagine une prise d’otages, une fusillade…Je préfère rentrer par un autre côté. A l’intérieur il ne se passe rien d’anormal. Je finis par demander à la réception où on me répond qu’une dame a eu un malaise. Ils ont besoin de trois voitures de police pour ça ???


Il a fallu quitter le monastère de luxe car tout était complet. Impossible de trouver un hôtel pour un prix un peu moins délirant que 600 EU la nuit. Une fois de plus le gentil moine est venu à mon secours en intercédant auprès d’une communauté de religieuses à Bruxelles qui ont quelques chambres.

Leur maison est située dans un quartier résidentiel pas très loin de là où j’habitais et d’une certaine façon je suis contente de me retrouver plongée dans le même genre de bruit  qu’il y avait chez moi, car ces dernières semaines j’en étais venue à beaucoup m’en vouloir d’être partie et maintenant je me souviens pourquoi je suis partie : La circulation est infernale, et les avions encore pires.

A l’intérieur de la communauté c’est très calme, on ne parle pas à voix haute. En plus je suis tombée sur une semaine de réflexion sur le silence (sic). Mais à l’extérieur c’est autre chose. Il y a une énorme école juste en face. Les enfants crient dans la cour de récréation toute la journée. Ajoutez à cela le ballet des voitures des parents matin et soir, le trafic automobile et aérien. Les avions qui atterrissent sont tellement près que je peux lire les noms des compagnies. Par ici passent en fait les avions qui sont en décollage mais aussi ceux qui atterrissent. Comment est-ce qu’ils font tous ce gens qui habitent ici? Certains ont de vraiment belles villas. J’ai compris que cette partie de Bruxelles, il faut complètement oublier

 

Je suis toujours sans appartement. Le seul qui m’avait paru acceptable (mais pas enthousiasmant) avait lui aussi une école en bout de rue. Là aussi on m’a dit : c’est juste une petite école. Le problème c’est que je n’ai pas envie de louer un appartement, j’ai envie d’acheter une maison et je n’ai pas envie d’habiter Bruxelles non plus mais je ne sais pas où aller. Avant je pensais toujours que j’irais en France mais avec Hollande et toutes ses taxes qui sortent de nulle part chaque jour, le pays est devenu infréquentable.

Où vais-je atterrir ? Suite au prochain épisode….

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 18:14

Voici ce que cela coûte de vouloir quitter son logement car il y a trop de bruit: Je suis à 3 jours de mon déménagement et je n'ai toujours rien trouvé et je risque de me retrouver à l'hôtel avec mes affaires au garde-meubles.

 

C'est la première fois qu'à Bruxelles il est si difficile de se loger. C'est terrible. Loyers délirants, appartements moches, vieux, pas rénovés depuis les années 80.

 

Là je comprends pourquoi parfois j'ai choisi certains appartements et me suis repprochée plus tard de ne pas avoir fait plus attention au bruit avoisinnant. Si je pouvais faire marche arrière, je resterais où je suis en dépit du bruit et de la pollution, mais je ne le peux pas car l'appartement est déjà reloué et moi je ne trouves rien.

 

Je devrais vraiment écrire un article vérité sur Bruxelles devenue une ville horrible, surpeuplée, chère, pleine de spéculations, où on ne peut pas trouver sa place. Je ne sais pas si cela intéresse quelqu'un...en ce moment je ne vois que des plaques françaises, on est envahis...et avec deux autres pays qui rentrent dans la CEE, ce n'est pas près de s'arrêter.

Il y a des quartiers entiers que je ne connaissais pas et où l'on construit à tour de bras des logements, des logements et encore plus de logements. En plus c'est moche.

 

Je n'ai rien écrit depuis un certain temps à cause de ces problèmes d'appartement et de déménagement.

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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 15:58

J'ai fait une erreur dans mes vidéos postées sur youtube. J'ai pris l'option private au lieu de unlisted ce qui veut dire qu'elle n'étaient pas consultables. Donc si c'était le cas lors d'une visite précédente, je vous signale que c'est réparé.

 

Je ne désespère pas de vous capturer une moto lancée à 200km/h et le bruit que cela fait. Cela arrive plutôt le soir.

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Bonjour Bienvenue Sur Le Blog Du Bruit Où Je Raconte Tous Les Bruits Que J'ai Subi Jusqu'à Présent..

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